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Les Déchets nucléaires  Gestion

sources  @laydgeur , andra, asn, laradioactivité.com

Résumé

  1. Les déchets de très faible activité (TFA) : ~30% du volume total, radioactivité peanuts. Ils sont mis dans des sacs type "big-bags", et stockés en surface (CIRES).

  2.  Les déchets faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) : ~60% du volume total. Ils sont compactés ou solidifiés, puis placés dans un conteneur en métal, puis enrobés avec du béton et stockés dans le Centre de Stockage de la Manche (CSM) ou de l’Aube (CSA).

  3. Les déchets faible activité à vie longue (FA-VL) : 6% du volume total. Les déchets seront conditionnés et mis dans un centre de stockage à faible profondeur actuellement à l’étude.

  4. Les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) et haute activité (HA) qui excitent tant les écolos, les ONG et la presse : 3% du volume total pour les MA-VL, et 0.2% pour les HA. A noter que parmi tous les déchets, ces deux types concentrent 99.9% de la radioactivité.

 

En conclusion :

 

Les déchets nucléaires sont correctement gérés (traçabilité, transparence, filières, traitements, solutions). 

Rien n’est caché, tout est public - Informez-vous, posez des questions

https://www.andra.fr/

On entend souvent dire que la France est ensevelie sous "une montagne de déchets nucléaires". Voici une mise à l'échelle de TOUS les déchets nucléaires français produits depuis le début du 20ème siècle, avec derrière une vraie montagne près d'Aix en Provence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sachant que les seuls qui sont véritablement embêtants, c'est le petit cube rouge au milieu (15m de haut) et le petit cube violet tout à droite (35m de haut). On est donc très très loin d'avoir une montagne de déchets.

Voici ce que ça donne en prenant un peu d'altitude. C'est nettement moins impressionnant que les discours de Greenpeace et autres anti-nucléaires.

Au passage, le lac au fond c'est un petit barrage hydroélectrique de 2 MW. Tous les déchets rentreraient dedans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dire qu'on croule sous les déchets, que c'est ingérable, qu'on sait pas quoi en faire, ce sont des contre-vérités.

De la même façon que pour nos déchets ménagers ou industriels, en aucun cas gérer les déchets ne signifie les faire disparaitre. C’est pour ça qu’on parle de filières et d’entreprises de "traitement" de déchets, et non de "disparition" de déchets.

De la même façon que pour nos déchets ménagers ou industriels, l’objectif premier de la gestion des déchets est de protéger l’homme et l’environnement. C’est pour ça qu’il existe des lois et réglementations et que NON on ne laisse pas les déchets en vrac dans la nature !

De la même façon qu’on ne jette pas les piles, gravats et plastiques au même endroit (le fameux tri sélectif), les déchets nucléaires ne sont pas traités ni gérés de la même façon selon leur type. C’est pour ça qu’il existe 4 systèmes de gestion en fonction du type de déchet :

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  1. Les déchets de très faible activité (TFA) : 30% du volume total, radioactivité quasi insignifiante. Ils sont mis dans des sacs type "big-bags", et stockés en surface (CIRES à Morvilliers dans l'Aube)

Leur activité est inférieure à 100 becquerels par gramme (100 kBq par kilo). Ce sont des résidus industriels dont l’activité moyenne avoisine 10 000 Bq par kilo.

Parler de très faible radioactivité à propos de milliers de désintégrations par seconde semble paradoxal, mais rappelons que le becquerel est une unité extrêmement dévaluée. Une roche naturelle comme le granit « crache » environ 4000 becquerels par kilogramme. L'activité de notre corps est de 8000 becquerels.La radioactivité des déchets de très faible activité est proche de la radioactivité naturelle. Elle la rejoint au bout de quelques dizaines d'années. Pour cette raison, le stockage de ces déchets ne pose pas de difficultés majeures.

Les déchets TFA ont pour origine :
– l'industrie nucléaire avec le démantèlement des centrales nucléaires, des laboratoires d'études, des centres de recherches et de production de matières radioactives
– Des industries classiques (agroalimentaires, chimiques ou métallurgiques, etc) utilisant des matériaux naturellement radioactifs.
– L'assainissement et la réhabilitation de sites pollués dans le passé comme certains laboratoires ou installations industrielles.
 

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2. Les déchets faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) :  ~ 60% du volume total.

L’origine des déchets FMA-VC est multiple. Ils sont essentiellement des déchets de maintenance (équipements, outils, chiffons de nettoyage…) ou liés au fonctionnement des installations, nucléaires comme ceux résultant du traitement d’effluents liquides et gazeux (filtres et résines de traitement de l'eau des réacteurs). Ils peuvent également provenir d’opérations de démantèlement. Pour une faible part, ils sont issus de laboratoires de recherche, des hôpitaux et de l'industrie.

Il existe une solution industrielle de gestion à court et moyen terme pour leur gestion. 

 Ils sont compactés ou solidifiés, puis placés dans un conteneur en métal, puis enrobés avec du béton. Placés dans un milieu argileux, les colis de béton sont ensuite recouverts d'une couche imperméable et de quelques mètres de terre drainante.et stockés dans le Centre de Stockage de la Manche (CSM) ou de l’Aube (CSA).

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  1. Les déchets faible activité à vie longue (FA-VL) : 6% du volume total. Les déchets seront conditionnés et mis dans un centre de stockage à faible profondeur actuellement à l’étude. Contenant principalement des radioéléments à longue durée de vie, ils ne relèvent pas non plus des centres de stockages réservés aux déchets à vie courte ou de très faible activité.

    Les principaux déchets de cette catégorie sont les déchets dits radifères et les déchets dits graphites.

Les déchets radifères résultent principalement de l’utilisation de minerais légèrement radioactifs contenant ce qu’on appelle en chimie des terres rares et de l'yttrium. Ces produits entrent notamment dans la fabrication de la micro, la HIFI, la vidéo et dans les catalyseurs pour automobiles. Ils contiennent une quantité notable de radium 226 ou encore de thorium 232 (éléments à vie longue). Le procédé industriel a pour effet de concentrer la radioactivité naturelle dans les résidus. Par ailleurs, certaines peintures luminescentes, des objets comme les têtes de paratonnerres, une partie des déchets d’assainissement des sites pollués anciens relèvent également des déchets radifères.Pour les déchets radifères, les études de l'ANDRA confirment que le stockage à faible profondeur est une solution adaptée. La technique consisterait à creuser dans l'argile des alvéoles de stockage à 15 mètres de profondeur, ces alvéoles étant ensuite recouverte de la même argile.


Les déchets graphites proviennent des centrales anciennes de la filière maintenant arrêtée des réacteurs à uranium naturel et graphite gaz. Le graphite qui servait à ralentir les neutrons devait être d’une grande pureté. Il faut distinguer les "chemises" en graphite à l'intérieur desquelles était placé le combustible des "empilements" de graphite enserrant l'ensemble. Le niveau de radioactivité de ces déchets graphites est en général compris entre dix et cent KBq par gramme. Les atomes radioactifs sont essentiellement des émetteurs bêta à vie longue : carbone-14 mais aussi chlore-36 issu d'impuretés dans le graphite.
Pour les déchets graphite, les résultats des études sont attendus pour 2014. Les déchets les moins actifs pourraient être stockès à faible profondeur et les plus actifs dans un stockage dédié à 100 m de profondeur. Ils pourraient être aussi stockés, pour les plus actifs d'entre eux (les chemises), dans le grand centre de stockage (CIGEO) prévu pour les déchets de haute activité et de moyenne activité dont certains à vie longue.
A ce jour, aucun site d’implantation n’a été déterminé. Il faut trouver des emplacements pour de tels stockages.

Les déchets de faible activité à vie longue (FAVL) sont en attente de solutions de gestion définitive. Ils sont actuellement entreposés dans diverses installations comme à Cadarache, le CEDRA ("Conditionnement et Entreposage de Déchets RAdioactifs")

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4. Les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) et haute activité (HA) qui excitent tant les anti-nucléaires, les ONG et la presse : 3% du volume total pour les MA-VL, et 0.2% pour les HA. A noter que parmi tous les déchets, ces deux types concentrent 99.9% de la radioactivité.

 

La classification française désigne par MAVL des déchets dont la radioactivité est considérée comme moyenne mais la durée de vie longue. Leur activité est intermédiaire entre celle des déchets FMAVC de faible activité et des déchets HA de très haute activité. La réglementation impose qu'elle soit comprise entre 0,01 et 10 curies par kilo, beaucoup plus que les déchets de « faible activité », mais beaucoup moins que les déchets de haute activité.

En France, la plus grande partie des déchets MAVL provient des opérations du retraitement. Par exemple, les gaines et embouts des assemblages de combustible qui ont été massicotés de façon à en extraire les pastilles d'oxyde d'uranium irradié, en font partie.

Jusqu'à une date récente, les déchets MAVL étaient enrobés dans un matériau inerte : bitume ou béton. En France, les coques et les embouts sont maintenant compactés sous forme de galettes et placés dans des conteneurs en acier inoxydable de même type que ceux qui sont utilisés dans les ateliers de vitrification. Cette standardisation facilite les opérations de manutention, de transport et de stockage.

Environ 64% des déchets MAVL ne sont pas encore conditionnés et sont dans l'attente de gestion définitive. Ces déchets, anciens pour la plupart, sont entreposés dans les installations du CEA à Cadarache et de AREVA à Marcoule et La Hague.

Les déchets de haute activité HA sont ceux dont la gestion est prioritaire. Leur très forte radioactivité provient de la présence d’atomes extrêmement radioactifs dans le combustible usé déchargé des réacteurs.
L’activité en sortie de réacteur d’un assemblage de combustible de près de 500 kg est environ de 46 000 TBq (terabacquerels), soit par kilogramme 92,5 TBq. Ces 92,5 TBq/kg tombent à 14,8 TBq/kg au bout de 10 ans et à 1,85 TBq/kg au bout de 100 ans.

La France a fait le choix de retraiter le combustible irradié des réacteurs. Lors de cette opération, les produits de fission et les actinides mineurs responsables de plus de 98 % de la radioactivité, sont séparés pour être conditionnés au sein de blocs de verre. Ces déchets vitrifiés constituent en France les déchets HA. Placés dans des conteneurs en acier, d'environ 400 kg ils sont plus faciles à manutentionner et occupent moins de place que les combustibles irradiés.

Après conditionnement, les déchets vitrifiés sont entreposés en surface. Les radioéléments à vie courte, très actifs, dégagent beaucoup de chaleur. Comme le combustible irradié, les déchets HA ont besoin d'être refroidis une cinquantaine d’années. Ils sont en principe destinés à un stockage géologique. C'est en France le projet CIGEO. Il importe qu'un tel stockage soit réversible pendant une longue période de remplissabe, pour garder un accès aisé aux déchets.

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Pour ceux là, traitement adéquat : compactage pour les moyenne activité, et vitrification pour les haute activité (on les coule dans du verre). Puis tout ça dans un fût inox et stocké au milieu d’une couche d’argile à 500m de profondeur dans le futur Cigéo.

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Pourquoi en profondeur et pas en surface en cas de "solution miracle dans le futur" ? Simplement pour laisser cette charge à la couche d’argile (confinement géologique) plutôt qu'à nos descendants.

À ceux qui doutent, TOUTES les études sur le sujet sont à votre disposition.

https://www.andra.fr/

https://www.asn.fr/Informer/Dossiers-pedagogiques/La-gestion-des-dechets-radioactifs

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