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Refuser la loi d'exception des EnR : lettre aux élus et dossier

Devant la précipitation de notre gouvernement et les fausses bonnes nouvelles véhiculées par les médias, il nous a semblé utile de préparer un dossier pour rétablir l'exactitude des faits auprès de nos élus, notamment députés et sénateurs, les convaincre de refuser la loi d'exception en préparation en les informant avec des arguments factuels. Pour plus de facilité, il est rédigé sous forme de questions/ réponses

Ce dossier part auprès des députés et sénateurs, des présidents de com-com, des conseillers régionaux et départementaux, du président des maires et du président des maires ruraux.... Il est également envoyé aux maires et conseils municipaux des com-com couvertes par nos associations, en Indre et Loire.

COURRIER :

Le 21/8/2022

Objet : Loi d’exception


Mesdames et Messieurs les Maires,

Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux


Tout d’abord nous espérons que cet été qui se termine vous a apporté un repos salutaire.

Avant d’entamer cette nouvelle année, il nous paraît important de combattre des idées fausses, de

mettre l’accent sur des chiffres actualisés et des faits qui permettent d’envisager objectivement les

mesures que souhaitent prendre notre gouvernement avec une loi « d’exception », visant à accélérer

le développement des énergies renouvelables.

La situation actuelle héritée de choix erronés, des impacts de la guerre en Ukraine et d’une forte

pression de la Commission européenne sous l’influence de l’Allemagne, oblige plus que jamais à être vigilants et à alerter nos députés et sénateurs concernant les choix de la France sur :

- les objectifs, moyens et coûts de la décarbonation de notre pays

- la sécurité de l’approvisionnement des ménages et de l’industrie avec un prix acceptable, garante du pouvoir d’achat et de la santé de notre économie

- l’indispensable indépendance énergétique de notre pays dans le respect de notre environnement.

- le risque d’une fuite en avant sous la pression de l’Europe, qui accentuerait nos émissions de gaz à effet de serre et affecterait la sécurité de notre approvisionnent.


Il est anormal de vouloir appliquer à la France, peu dépendante du gaz Russe (environ 17% de ses importations) les mêmes règles qu’à l’Allemagne très dépendante de ce gaz (entre 55% et 60%).


Il est anormal de fixer des objectifs de moyens (X… MW d’énergie renouvelable à installer) pour

décarboner notre énergie et non des objectifs de résultats.


Nous le verrons, la France fait partie des meilleurs pays d’Europe en termes de décarbonation, grâce notamment à son mix énergétique, mais elle est menacée de payer plus de 500millions€ d’amende pour ne pas avoir atteint ses objectifs d’installation d’énergie renouvelable .. !


QUE VEUT-ON ? Des résultats ou des objectifs coûteux et inutiles ? ..


Le sujet est vaste, nous nous concentrerons sur l’éolien qui apparaît comme l’emblème et la solution

d’une transition énergétique et écologique réussie. Nous vous proposons de nourrir notre réflexion

sur les différents sujets évoqués à travers des questionnements et les réponses factuelles que l’on

peut y apporter.

1°) Les éoliennes répondent-elles à l’objectif de décarbonation ?

2°) Les éoliennes concourent-elles à la sécurité de notre approvisionnement en électricité

et notre indépendance énergétique ?

3°) Comment se situe la France pour les prix de l’électricité payés par le consommateur ?

Pourquoi les prix de marché flambent ?

4°) Les éoliennes rapportent-elles de l’argent à l’Etat aujourd’hui ?

5°) Le développement éolien terrestre est-il cohérent avec la loi « zéro artificialisation des

sols »

6°) Une rémunération des riverains d’éoliennes (baisse tarif électricité ? …) justifie-t-elle

l’acceptation d’un paysage détruit, les risques sanitaires, la baisse de valeur immobilière,

la défiguration de notre riche patrimoine, les pertes touristiques, la destruction de la

biodiversité, oiseaux en particulier ? …


Vous pourrez retrouver l’intégralité de ces questions/réponses sur le site de la Fédération Vent

Contraire en Touraine et Berry

La situation actuelle est grave. Ne laissons pas passer une « loi d’exception » censée être active

jusqu’à la fin du quinquennat. Elle sera présentée en septembre aux ministres, puis aux députés et

sénateurs. Une loi, qui outre les dégâts collatéraux évoqués précédemment :

_ accentuerait la perte de pouvoir de décision des élus locaux et supprimerait des voix de recours des citoyens.

_ qui proposerait une rémunération des riverains pour accepter l’inacceptable. Nos paysages et notre conscience sont-ils à vendre ?

Nous sommes à votre disposition et votre écoute pour vous rencontrer, répondre à vos questions,

prendre en compte vos suggestions.

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer Mesdames et Messieurs les Maires, Mesdames et

Messieurs les Conseillers Municipaux, nos très respectueuses salutations


Maggy Ernst Dominique Vandeweghe Michel Navion

Présidente Vice-président Vice -Président Indre

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question 1 éolienne et décarbonation de notre électricité
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Question 1- Les éoliennes répondent-elles à l’objectif de décarbonation ? La France est l’un des meilleurs élèves de l’Europe en termes de décarbonation. Elle arrive en 19ème position dans le classement mondial des pays les moins producteurs de CO2 et 17ème concernant la production de CO2 par habitant (classement par ordre croissant également).




La décarbonation de nos activités est « la GRANDE CAUSE » pour lutter contre le réchauffement climatique ! Comme nous pouvons le voir la France fait partie des bons élèves en termes d’émission de CO2 et particulièrement concernant la production de CO2 par KWh. Ceci est dû à son électricité décarbonée à plus de 92% grâce au nucléaire et à l’hydroélectricité. Alors, quel est l’intérêt de développer l’éolien ? … Quels sont ses atouts ? L’éolien terrestre produit 12gr de CO2 par KWh, et le nucléaire 6gr par KWh (source ADEME). Une bonne performance, Mais : a) L’éolien a une production aléatoire et intermittente, qui doit être doublée par des énergies thermiques. La production éolienne est en baisse en 2021, et selon le GIEC la vitesse des vents pourrait encore diminuer : Les conséquences directes sont le coût de ce doublonnement et surtout plus de CO2 ! Le facteur de charge de l’éolien en 2021 a été de moins de 23% (une éolienne a produit moins de 23% de son potentiel !). La cause : des vents plus faibles sur une grande majorité de l’Europe. En France on note : 7, 1% de puissance installée en plus (Usine nouvelles 26/1/22) pour moins 7, 2% d’électricité produite (Bilan EnR de RTE2021) « Le sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) suggère qu'il y a 8 chances sur 10 que la vitesse moyenne du vent diminue dans la zone Europe Méditerranée et environ 5 chances sur 10 que le même phénomène se produise en Europe du Nord, si les températures mondiales augmentent de 2 degrés après 2050. » (Source Copernicus) b) Le bilan carbone de l’éolien soutenu par les centrales à gaz quand il n’y a pas de vent est catastrophique, résultats : _ Le bilan carbone de l’éolien est de 12 gr de CO2 par KWh produit (ADEME)_ _ Le bilan carbone du gaz est de 412 gr de CO2 par KWh produit (ADEME) Pour mémoire le bilan carbone du nucléaire terrestre est de 6 gr par KWh produit (ADEME) Résultat : une éolienne suppléée par du gaz génère 345 gr de CO2 par KWh (23% X12 g/KWh + 77% X 412 g/KWh) Une éolienne c’est 23% de vent et 77% de gaz c) L’échec de l’Energiewend allemand (chiffres année 2021) qui a misé sur le développement éolien (28 230 éoliennes fin 2021) doit nous interpeller _ Production éolien terrestre moins 12,7% (Allemagne Energie / les chiffres clés 2021) _ Production éolien offshore moins 11% (Allemagne Energie / les chiffres clés 2021) _ 6ème position de l’Allemagne dans le classement mondial des pays producteurs de CO2 _ 9ème position de l’Allemagne dans le classement mondial des pays producteurs de CO2 par habitant (Source AIE 2017) NON les éoliennes n’ont aucun intérêt dans la décarbonation de nos énergies. Notre électricité est décarbonée à 92% grâce au nucléaire et à ’hydraulique. Remplacer des énergies pilotables par une énergies intermittente comme l’éolien, ou augmenter le nombre d’éoliennes, c’est toujours plus de CO2. NB : Source CEREME « Pour fermer un seul réacteur nucléaire de 1300 MW, il faudrait implanter près de 2000 éoliennes de 2MW, et les compléter par 4 centrales à gaz de 300 MW pour compenser l’intermittence de l’éolien. » D’autres énergies renouvelables moins impactantes existent et pour certaines plus efficaces : le petit hydraulique, l’énergie des marées, l’énergie osmotique, la biomasse, la géothermie profonde (étudiée aux USA actuellement), la géothermie plus connue : de très faible à faible énergie (température inférieure à 90 °C), la géothermie de moyenne énergie (température supérieure à 90 °C) et la géothermie de haute énergie (température supérieure à 120 °C). Concernant la géothermie nous vous invitons à lire l’article de « Transitions et Energies » sur le site de notre Fédération : « La géothermie_ Cette énergie renouvelable est toujours moins chère sur le long terme » Bien sûr la priorité reste les économies d’énergie : isolation, pompes à chaleur, température à 19°etc…

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Question 2 éoliennes et sécurité d'approvisionnement
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Question 2 - Les éoliennes concourent-elles à la sécurité de notre

approvisionnement en électricité et à notre indépendance énergétique ?

a) L’exemple du désastre allemand / L’absence de solution de stockage massive et

compétitive

_ Comme vu précédemment la production faible et erratique des éoliennes oblige à doubler leur

puissance installée par des centrales thermiques pilotables (gaz, charbon, lignite).

C’est la situation de l’Allemagne qui a décidé de renoncer au nucléaire et était dans la démarche de remplacer petit à petit ses centrales à charbon (1048 g de CO2 par KW/h) par du gaz russe (412 g/KWh).

_ Les récents évènements de la guerre en Ukraine, avec la baisse, voir la suppression de

l’approvisionnement européen en gaz, en réponse aux sanctions européennes, ont montré la très

grande vulnérabilité de l’Allemagne grosse consommatrice de gaz russe pour pallier l’intermittence

de son important parc éolien et alimenter son industrie : entre 55% et 60% de ses besoins en gaz

viennent de Russie.

Autre mauvaise nouvelle la Norvège dont la production d’électricité est majoritairement hydraulique

(plus de 90%), suite à un été sec prévoit de limiter, voir supprimer, l’exportation d’électricité vers ses

voisins, dont l’Allemagne interconnectée avec la Norvège.

Face à cette situation catastrophique l’Allemagne relance les centrales à charbon (ou pire utilisant le

lignite) productrices de CO2. Elle prévoit également de prolonger les 3 centrales nucléaires qui

devaient être fermées en 2022.

Conclusion : Multiplier les éoliennes, c’est dépendre du gaz ou du charbon qui eux sont pilotables, sans garantie sur la sécurité d’approvisionnement puisque nous n’exploitons ni gaz ni charbon en France. C’est donc augmenter notre dépendance vis-à-vis d’autres pays parfois instables.

Source CEREME : La réduction de la part du nucléaire telle qu’envisagé à 50% engendrera des besoins en gaz pour doubler la puissance intermittente des énergies renouvelables (éolien, solaire) et selon une étude RTE « la France serait contrainte de construire jusqu’à une vingtaine de centrales à gaz dans les 7 les prochaines années pour assurer la sécurité de l’approvisionnement lors des pointes de consommation, conduisant à une augmentation forte et durable de nos émissions de gaz à effet de serre »

Un tel choix conduirait en plus de l’insécurité et de la dépendance à des pays étrangers à générer des coûts pour doubler des capacités de production intermittente par des centrales fossiles

b) Absence de solution de stockage massive et compétitive

Ajoutons qu’il n’existe pas à ce jour des solutions de stockage massives et compétitives de

l’électricité, hormis les STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage) sur les barrages, dont la production est et restera limitée. Aucun projet de nouveaux barrages en France.

Source CEREME : « Pour stocker 2 jours de consommation en France sur la base de 10TWh

hebdomadaire (soit 2 jours avec une couverture nuageuse et sans vent), 12 millions de tonnes de

batterie utilisant 360 000 tonnes de lithium seraient nécessaires, sachant que 40 000 tonnes de ce métal sont extraites chaque année, pour un coût démesuré que certains spécialistes évaluaient

(Académie des Sciences 19/4/2017) entre 50 et 80 milliards € pour chaque TWh stocké* »

« Quelle que soit la source d’électricité, il n’existe pas de solution de stockage à même de couvrir les besoins correspondants à une forte pénétration de renouvelables intermittents en France »

1 TWh = 1 million de MWh

Conclusion : Le développement de l’éolien et du solaire ne garantit pas un approvisionnement fiable à un prix acceptable en raison de leur dépendance au gaz et des faibles moyens de

stockage !!!

NB : Enfin, il faut noter que la France ne produit aucune éolienne terrestre que nous importons en

totalité d’Allemagne, du Danemark, d’Espagne… eux-mêmes fort dépendants de la Chine.

Cette situation dénoncée par le rapport de la Cour des comptes en 2018 est un facteur

complémentaire de dépendance de la France pour sa production d’électricité si nous choisissons de développer l’éolien. Pour l’Allemagne, développer l’éolien, c’est accroître son indépendance à la Chine.

c) Contrairement à certaines idées reçues, la théorie du foisonnement ne fonctionne

pas.

La théorie du foisonnement voudrait qu’il y ait toujours du vent quelque part, pour compenser son

absence ou sa faiblesse dans un pays ou une région. Mais, les phénomènes météorologiques :

dépressions, anticyclone à l’origine des vents ou de leur absence, touchent simultanément la plupart des régions en France ou en Europe.

L’année 2021 a été marqué par une baisse des vents pour une majorité des pays européens et s’est traduite par des pertes de production d’électricité éolienne importante (cf point a) question 1). Ci - dessous 2 tableaux qui illustrent ce fait.


Conclusion : il est illusoire de compter sur le foisonnement pour garantir la sécurité

d’approvisionnement d’un pays, voire de plusieurs pays d’Europe, avec une production

d’électricité éolienne !

Que fait-on les soirs d’hiver sans soleil et sans vent si tous les pays européens abandonnent les énergies pilotables ou augmentent considérablement les énergies renouvelables intermittentes?...

Ce constat permet d’affirmer une fois de plus :

1)_ que le vrai complément technique à l’intermittence de l’éolien ce sont les centrales fossiles à gaz ou au charbon !

2)_ qu’il est impératif de doublonner les capacités de production éolienne par des centrales

fossiles pour garantir la sécurité d’approvisionnement en électricité, avec en corollaire des

émissions de gaz à effet de serre en hausse !

Question 3 prix de l'électricité consommateurs et marchés
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3°) Comment se situe la France pour les prix de l’électricité payé par le

consommateur ? Pourquoi les prix de marché flambent ?

a) La France bénéficie d’un prix en dessous de la moyenne européenne

Il convient d’abord de rappeler que les pays qui ont le plus développé l’éolien ont les prix les plus élevés. Dans le tableau ci-dessous on constate que les 5 pays qui ont l’électricité la plus chère ont aussi une part d’énergie intermittente conséquente, surtout l’éolien. La Norvège dont plus de 90% de l’électricité est d’origine hydraulique vient après la France qui bénéficie d’un bon prix en raison de son mix électrique constitué majoritairement par le nucléaire et l’hydraulique.

Ce tableau date du premier semestre 2021, avant les perturbations que nous connaissons.

b) Comment sont calculés les prix de marché en France actuellement ? Pourquoi ont-ils

flambé ?

Il n’y a quasiment pas eu d’augmentation des coûts de production de l’électricité en France

récemment.

La part du gaz et du pétrole ne représente que 7% dans la production électrique française (elle est de 20% pour l’Europe).

La demande d’électricité est relativement stable. Alors d’où vient cette flambée des prix sur les

marchés ?..

Les prix de gros sur les marchés de l’énergie sont calés sur les coûts marginaux. En fait, à chaque

instant le prix de marché est égal au coût de production de la centrale la plus chère de tout le réseau interconnecté européen. Et cela même si cette part de production est infime par rapport à la production totale. La tension sur le gaz russe a fait exploser les prix de ce combustible.

L’Espagne et le Portugal ont réussi à se désolidariser de ce système de prix européen, la France et les Français subissent malgré quelques propos de Mr Le Maire sur sa remise en cause !

Question 4 les éoliennes rapportent-elles de l'argent
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Question 4 - Les éoliennes rapportent-elles de l’argent à l’Etat aujourd’hui ?

Récemment les gros titres des journaux annonçaient que l’éolien devenait une source de revenu

pour l’Etat. En effet (extrait communiqué AFP du 18/7/2022)

«L'État paie les opérateurs quand le prix du marché est inférieur au prix garanti, et inversement, les

opérateurs doivent reverser des recettes à l'État lorsque le prix du marché dépasse le prix garanti. ..

". Au titre des années 2022 et 2023, la recette prévisionnelle liée aux énergies renouvelables

électriques s'élèverait "à 8,6 milliards d'euros cumulés pour le budget de l'État".

Intéressant !

Mais qu’en est-il réellement ?

a) Rappel de la situation de 2000 à 2021. Le coût des subventions, les coûts induits, le prix

réel d’achat de l’électricité éolienne par EDF en 2021

_ Les subventions à l’éolien : Dans son rapport de 2018 la Cours des comptes dénonçait le coût

exorbitant des énergies intermittentes. Le rapport de la commission AUBERT a confirmé tout cela. Cidessous extrait du rapport 3594 du 25/11/2020

« On estime que, depuis le début des années 2000, les coûts directs de soutien à l’éolien

représentent une somme comprise entre 72,7 et 90 milliards d’euros, en comptant le coût des

engagements pris et devant être honorés ainsi que le coût tenant au respect des objectifs fixés à ce

secteur par le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie 2019-2028. Tout ceci pour une

filière qui est appelée à représenter au mieux 15 % de notre production électrique. À titre de

comparaison, ce sont « seulement » entre de 72 à 80 milliards d’euros qui ont été investis dans la construction initiale du parc nucléaire, qui, rappelons-le, assure la plus grande partie de la production électrique (71,7 % de la production en 2018) ([9]).

_ Les coûts induits : dans les sommes évoquées ci-dessus on parle de coûts directs liés aux

subventions qui n’intègrent pas les coûts induits, comme l’avait rappelé la Cour des comptes en

2018 : Création ou renforcement de lignes et de postes sources, construction de centrale thermique pour pallier l’intermittence de l’éolien, perte d’exploitation du nucléaire obligé de baisser sa production les jours de grand vent eu égard à la priorité d’achat dont bénéficie l’éolien, systèmes sophistiqués pour gérer la production aléatoire et intermittente…etc)

Pour les 15 ans à venir RTE et ENEDIS annoncent 102 milliards d’investissement dont une part très importante concerne l’éolien et le photovoltaïque

(Contrepoints le 29/12/20) C’est ainsi que RTE (Réseau de Transport de l’Électricité) en charge du

réseau Haute Tension et ENEDIS, en charge du réseau de distribution, annoncent des investissements faramineux : en tout, 102 milliards sur 15 ans. Et bien qu’ils s’en défendent, une grande partie est directement liée au développement du solaire et de l’éolien.

RTE annonce 33 milliards : 13 milliards concernent l’adaptation du réseau, 8 milliards le renouvellement des ouvrages les plus anciens, 7 milliards le raccordement des énergies marines, 3 milliards le numérique et 2 milliards pour les interconnexions transfrontalières.

_ Le prix réel d’achat du MWh éolien par EDF : On ne cesse de nous dire que les prix d’achat de l’éolien baisse. Ceci est exact pour la faible quantité des projets qui passent en appel d’offre (voir le document de la FED sur notre site « Analyse des mesures d’urgence annoncées le 28 juillet2022).

Dans le tableau de mise à jour des charges de service public prévisionnel pour 2021, la CRE donne un prix d’achat moyen de l’éolien à 91,4 € le MWh par EDF

Pour mémoire EDF dans le cadre de l’ARENH vend à ses concurrents à 42 € le MWh le quart de sa production !

L’éolien a généré des coûts énormes jusqu’alors qui ont pesé sur les finances publiques et les

consommateurs, qui pèsent sur les résultats d’EDF et cela va continuer avec les coûts induits et la situation nouvelle.

b) Dans la situation actuelle avec la flambée des prix de marché, avec la fermeture de

Fessenheim dont la production fait cruellement défaut (1800 MW installés) … L’inefficacité des éoliennes continue de peser sur les finances publiques.

Communiqué de presse de la Fédération de l’Environnement Durable le 15/7/22

Les Français ruinés par l’importation massive d’électricité

« Dans la journée du 21 juillet 2022 le réseau de transport de l'électricité a importé en

moyenne plus de 7000 MW sur le marché spot européen, soit 15 % de la

consommation nationale, au prix exorbitant de 397 euros le MWh contre 42 euros,

tarif auquel EDF est contraint de vendre de l’électricité à ses concurrents.

Au même moment les 10.000 éoliennes terrestres dont la puissance installée est de

17.000 MW étaient incapables par manque de vent de fournir plus de 2% de la

consommation totale.

A ce rythme les importations d’électricité correspondraient à une perte pour la France

de 59 millions d'euros par jour, soit 1,8 milliards par mois et 22 milliards par an.

Ces chiffres sont à comparer au budget 2022 du gouvernement qui pour différer

l'explosion inéluctable des tarifs d'électricité des ménages a voté un « bouclier

tarifaire » provisoire de 5 milliards d'euros.

Ces mesures d’urgence destinées à masquer la réalité ne compenseront pas les

pertes engendrées qui se répercuteront inexorablement un jour ou l’autre sur les

consommateurs par des hausses vertigineuses des tarifs.

Cette situation est le fruit d’une politique électrique de la France qui s’est pliée aux

ordres de Bruxelles et de l’Allemagne ce qui a entrainé le déclin de nos filières

traditionnelles de production d’électricité pour les remplacer par des Energie

renouvelables intermittentes.

Lorsqu'ils réaliseront que l’électricité est devenue inaccessible, les français se

révolteront pour avoir été trahis par leurs élus.

Pour bien comprendre l’impact des mesures d’urgences décidées le 28 juillet vous pouvez consulter

sur le site de notre Fédération un document de la FED qui met en évidence l’intérêt de ces mesures

pour les promoteurs au détriment des Français.

« Les mesures d’urgence annoncées le 28 juillet 2022 par les Ministères Ecologie, Energie et

Territoire pour accélérer le développement des ENR. Analyse des mesures concernant les

éoliennes »

_ Enfin il ne faut pas oublier le surcoût du bouclier tarifaire en raison du marché européen de

l’électricité (voir question 3 sur le prix de l’électricité). Ce prix complètement artificiel basé sur celui

du gaz est directement issu des besoins en gaz russe, de l’Allemagne en particulier, compte tenu de sa politique énergétique et ses éoliennes dépendantes du gaz russe !

CE bouclier c’est près de 8 milliards € selon Bruno Lemaire le 7/3/22 sur BFM Business

NON ! L’éolien ne rapporte pas de l’argent à l’état ! Il nous coûte..

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Question 5 les éoliennes en contradiction avec la loi ZAN
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Question 5 - Le développement éolien terrestre est-il cohérent avec la loi « zéro

artificialisation nette » dite loi ZAN ?

Texte du gouvernement :

« Atteindre l’objectif « zéro artificialisation nette » appelle des mesures ambitieuses. Au premier rang

desquelles : modifier les règles d’urbanisme pour favoriser le renouvellement urbain et la

densification de l’habitat, et renaturer les espaces artificialisés laissés à l’abandon.

1 million d'espèces animales et végétales sont aujourd'hui menacées d'extinction selon le dernier

rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques

(IPBES). Un « déclin sans précédent » auquel participe largement l’artificialisation des terres :

étalement urbain et constructions diffuses détruisent les habitats naturels et les continuités

écologiques nécessaires à la faune sauvage pour circuler. Il devient donc urgent de freiner

l’artificialisation des terres et d’en renaturer certaines lorsque c’est possible. C’est l’ambition portée

par l’objectif « zéro artificialisation nette » (ZAN) inscrit au plan biodiversité présenté par le

gouvernement à l’été 2018.

Un objectif louable qui fait débat actuellement. Nous retiendrons la dimension écologique de ce

projet qui a vocation à préserver l’environnement et tout particulièrement la biodiversité.

Mais que se passe-t-il avec l’éolien ? …

Le projet de loi « d’exception » pour l’accélération du développement des énergies

renouvelables qui sera présentée en septembre est en contradiction avec la loi ZAN sur

trois aspects :

_ La destruction de la biodiversité : Il prévoit en effet d’introduire la notion « d’intérêt public

majeur » qui, entre autres, faciliterait les destructions d’espèces protégées !

_ La consommation d’espaces agricoles et leur artificialisation :

Selon l’IRDEME (Mr Reyne), quand un réacteur REP de 1000MW occupe 0,2km², il faut une zone

éolienne de 500km² pour assurer la même production, plus 2 à 5 centrales thermiques pour pallier

l’intermittence de l’éolien.

_ La stérilisation des sols : Extrait de l’arrêté du 22 juin 2020 concernant entre autres des nouvelles règles de démantèlement

« L’excavation de la totalité des fondations jusqu'à la base de leur semelle, à l'exception des éventuels

pieux. Par dérogation, la partie inférieure des fondations peut être maintenue dans le sol sur la base d'une étude adressée au préfet démontrant que le bilan environnemental du décaissement total est défavorable, sans que la profondeur excavée ne puisse être inférieure à 2 mètres dans les terrains à usage forestier au titre du document d'urbanisme opposable et 1 m dans les autres cas. Les fondations excavées sont remplacées par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l'installation »

Combien de zones éoliennes justifieront d’un mauvais bilan environnemental pour échapper à

l’excavation complète ? …

Nous ne reviendrons pas sur le risque de la disparition de l’exploitant à l’arrêt de l’usine éolienne

compte tenu de la somme insuffisante provisionnée.

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question 6 la rémunération des riverains d'éoliennes
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Question 6 - Une rémunération des riverains d’éoliennes (baisse tarif électricité ? …)

justifie-t-elle l’acceptation d’un paysage détruit, les risques sanitaires, la baisse de valeur

du patrimoine, les pertes touristiques, la destruction de la biodiversité, oiseaux en

particulier ? …

Dans la loi d’exception il est prévu de proposer une rémunération des riverains jusqu’à 5 km pour

faciliter l’acceptation des projets éolien.

Jusqu’à maintenant, à grand renfort de sondages et d’études, les services de l’Etat et les promoteurs

ont cherché à nous faire croire qu’un projet éolien ne génère aucune gêne, aucun risque et une très

faible dépréciation de la valeur de nos biens .. !

N’est-ce pas bizarre cette proposition qui reconnaît implicitement les dégâts collatéraux

de l’éolien ?... Les Français ne sont pas dupes !!

_ Récemment l’ADEME a produit une étude sur la dévalorisation immobilière à proximité d’une usine éolienne, concluant a un risque minime. Mais les limites méthodologiques de son étude sont

présentées sur trois pages (45 à 47), et réduisent à néant son travail !

_ Malgré les réserves et les demandes d’études complémentaires sur le bruit et les infrasons de

l’Académie de médecine, rien n’a été fait !

Pire, pour discréditer les plaignants, il est question d’effet nocebo. Les souffrances des riverains

seraient le fait d’un état psychologique engendré par une obsession de refus de l’éolien.

Pourquoi les élevages souffrent-ils ?

_ La perte pour l’économie touristique a été démontrée par l’étude conduite par l’association des

Hébergeurs Touristiques de l’Indre sur 1280 touristes « les Touristes disent non aux éoliennes

industrielles géantes »

_ Plus récemment le sondage Opinionway « les Français et l’impact des éoliennes », à l’initiative de Sites et Monuments, dément tous les clichés sur l’acceptation de l’éolien et démontre qu’une majorité de Français ont pris conscience de l’impact négatif de l’éolien.

61 % des Français favorables à un moratoire éolien

_ Les déclarations émues, parfois aux larmes, sur la destruction des paysages, de la part des riverains des feux qui ont ravagé des forêts récemment, montrent à quel point le paysage fait partie de la vie des personnes, combien il est important, combien c’est un bien commun inaliénable !

_ Dans la plupart des projets éolien, les promoteurs négligent de demander l’autorisation de

destruction d’espèces protégées !..

Les grandes déclarations sur la protection de la biodiversité, sur l’intérêt du vivant, de la chaîne alimentaire pour la survie de l’humanité, les sommets mondiaux pour la biodiversité… Tout cela ne pèse rien devant la nécessité impérieuse de développer des énergies aléatoires, intermittentes qui augmenteront notre dépendance aux énergies fossiles, accentueront notre production de GES (gaz à effet de serre), nuiront à notre sécurité d’approvisionnement électrique et nous rendra dépendant d’autres pays.

C’est ce que nous promet la loi d’exception en préparation.

N'ACCEPTONS PAS CETTE IGNOMINIE ! Nous ne sommes pas à vendre !!!!!!!!!!!!!!!!

Nos territoires ruraux et nos élus doivent pouvoir se déterminer librement sur les choix les plus en adéquation avec le développement durable pour contribuer à la transition énergétique.

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